Quel niveau pour l’IEF ?

Une question posée il y a peu sur mon groupe facebook, m’a fait me poser la question aussi :

Quel doit être le niveau des parents ?

C’est une bonne question, surtout quand vient le moment du collège . Bon nombre d’enfants , d’ailleurs réintègrent le chemin de l’école à ce niveau . Pour plus de relations sociales en partie de la part des enfants ,  charge plus importante de travail et niveau plus élevé sont les raisons évoquées par les parents .

Mais pourtant la loi , n’oblige pas à avoir quelque niveau que ce soit , en France c’est vrai , mais en Italie,par exemple, les parents doivent justifier de leur niveau d’étude.

Mais alors c’est si difficile que ça, en vrai le collège ?  Hum , il y a quelque temps encore , je vous aurai dit non , que n’importe qui , faisant preuve de bonne volonté , pouvait y arriver .

Je me basais sur deux choses , en premier tout le monde a le niveau puisque tout le monde a été au collège , ça va de soi . Ensuite je partais de ma propre expérience, et en faisais une généralité ,( mdr) , ayant arrêté l’école à 16 ans,  j’étais la preuve qu’il ne fallait pas avoir fait de grandes études pour instruire ses enfants . Et malgré ma dysorthographie , j’ai réappris les bases de la grammaire et de l’orthographe , au même rythme que les enfants ( mon niveau en la matière s’est beaucoup amélioré)

Cependant aujourd’hui j’ai un autre discours . Mais qu’est ce qui a changé ?

Moi , enfin , non la façon dont je me voyais . Durant longtemps , jusqu’à l’année dernière lol, j’étais madame tout le monde, ni plus ,ni moins . Jusqu’au jour où on a soufflé à mon oreille que je n’étais pas si ordinaire que ça  . Que derrière mes clowneries , mon air con et ma vue basse , pour être familière , j’étais sans doute Haut-Potentiel , ce qui explique pas mal de chose …

Nous sommes tous différents et toutes personnes ayant un si bas niveau d’étude , qu’est le mien, n’est pas forcément capable  d’instruire ses enfants dans les niveaux plus élevés, mais le contraire est tout aussi valable, vous pouvez avoir vous aussi un faible niveau mais réussir parfaitement l’ief .

Ce qui est certain c’est qu’arrivé en secondaire, enfin en 5ème je dirai . La 6ème étant assez simple, ça venait peut-être de ce que nous avions fait avant ( EAD ou Maths Singapour ) mais je n’ai pas trouvé de réel difficulté .

Depuis le début de la 5ème, le rythme est différent , il y a plus de matières ( latin ou LV2 ou les deux ), des rédactions, de l’analyse de documents etc….   De mon côté , je n’éprouve pas de souci, mais j’ai bien vu que du côté de Miss C c’est moins facile ,cette année .

Pour en revenir au niveau des parents , j’ai expliqué que j’ai réappris les règles de grammaire et d’orthographe, cependant je les avais déjà  ses bases, j’ai juste réactivé ces connaissances et j’ai compris la mise en application. J’avais la théorie , maintenant j’ai la pratique .

Je vois néanmoins en latin, que je n’ai jamais fait au collège, c’est beaucoup moins simple , quand je me suis retrouvée devant le nominatif,gérondif et compagnie , j’ai dû potasser avec acharnement et j’ai fini par lâcher l’affaire et prendre la méthode Orberg, qui me procure bien plus de plaisir .Cependant le latin reste une matière annexe et complémentaire , les enfants apprendront ce qu’ils pourront mdr ce n’est pas très grave .

Mais en maths , je ne peux pas en dire autant , les nombres relatifs, les théorèmes, les sinus,cosinus et tangentes …. ça il faut bien y arriver .  Un bon niveau en maths est nécessaire tout comme en français, pour tout ce qui est expression écrite . Pas seulement la grammaire mais bien le style,  aider l’enfant à écrire des rédactions n’est pas un exercice aisé, loin de là . J’ai de la chance encore une fois , puisque bien que nulle en grammaire ,j’ai toujours eu d’excellentes notes en rédaction , je sais parfaitement m’exprimer à l’écrit .

Pour les langues vivantes, je suis très à cheval sur l’anglais , ouf je me débrouille là aussi , avec des bonnes bases et une pratique « internet » depuis 10 ans maintenant . Mon accent est bon, et je sais m’exprimer ( demander mon chemin , discuter dans cette langue) . Je le comprend mieux que je ne le parle mais c’est une question de pratique.

De plus il y a la préparation au DNB, qu’il ne faut pas négliger en fin de collège .

Voilà même si google est d’une grande aide quand on pratique l’IEF, il ne dispense pas d’une bonne culture générale  et c’est à prendre en compte au moment du choix . Bien que normalement Miss C reprenne le chemin du lycée en seconde, il n’est pas exclu qu’elle y reste ?  Je ne parle pas de Mr N, qui lui ,à ce jour n’a pas envie du tout de retourner à l’école . Ça changera peut-être si sa sœur va au lycée, ça lui donnera peut-être envie  .

Ne sachant pas ce que l’avenir me réserve, j’ai quand même réfléchi à la question, le jour où l’on m’a dit : tu vas faire ça (l’ief) jusqu’à quand ?   Eh bien , tant qu’il le faudra , mais si je dois vraiment faire le lycée en ief , alors je me ferai seconder par un cpc , car je ne sais pas si j’ai le niveau , bah oui je n’ai pas été au lycée moi ( juste en seconde professionnelle ) ..

 Petite rajout :

« Parce que maintenant il faut que je précise , cet article est écrit  en mon nom propre, pas au nom du collectif auquel j’appartiens  . Parce que , aussi étrange que cela puisse paraître,  nous pouvons avoir la liberté de penser par nous même ….

Si je vous jure,  j’ai le droit d’avoir des pensées , distinctes , de celles du collectif , dont voici le lien

L’école est la maison

Et si je fais un article pour le collectif , je le précise avec le logo du collectif …« 

8 réflexions sur “Quel niveau pour l’IEF ?

  1. Franchement, c’est normal de douter quand on voit le programme de l’EN. Dis toi bien qu’il est conçu justement pour être impossible à boucler et pour être très dur à comprendre et demander de travailler comme un forcené. Ce n’est pas de ta faute, mais de celle qui les ont conçus. Et c’est voulu de leur part : Si c’était plus facile (et ça pourrait ! Il n’y a pas de crime à ne pas connaitre la trigonométrie), les enfants le boucleraient trop vite et trop bien et on ne pourrait pas les retenir sur les bancs de l’école jusqu’à leur 16 ans voir plus.

    • Oui le doute est normal , en même temps c’est l’avenir de nos enfants , en tant que parents , c’est notre première préoccupation .

      Sans être un as partout, je pense que nous devons aussi connaître « nos propres limites » , moi c’est la fin du collège .

  2. J ‘entends vos craintes, constats et arguments.
    Cependant ils sont à replacer dans un contexte de vie et de fonctionnement précis en IEF: le vôtre 😊
    Quand on accompagne depuis des années ses enfants dans un tout autre registre qu’une relation « prof-élève » et « tête vide » à remplir d’un programme avec tant d’inepties… on ne connaît que peu le problème des limites des compétences ou connaissances parentales. On est parti de là… dès le debut! et nos enfants n’ont donc pas attendu que papa/maman ingurgitent un programme et des notions scolaires ou non pour ensuite se voir donner la becquee. Je ne suis le prof d’aucun de mes enfants. Les années de recul, les contrôles, et aujourd’hui leurs choix professionnels me font dire qu’ en IEF comme ailleurs, on récolte ce qu’on sème. Des enfants impliqués réellement dans leurs propres apprentissages et choix découvrent vite leurs talents et envies et se donnent les moyens d’atteindre leurs buts et de rencontrer les personnes et les supports qui deviennent des référents parfois des enseignants, des guides en tout cas. Nul besoin pour cela que papa et maman soient eux-mêmes des experts. La.liberté et la vraie autonomie (pas le laxisme) font que les jeunes trouvent alors des ressources étonnantes pour trouver leurs lieux et personnes ressources.
    Encore faut qu’ils aient été guidés sur ce chemin avec confiance et sans attente de résultat.

    • Oui , c’est avant tout mon constat, propre à mon expérience .
      Je te rejoints, nul besoin d’être expert , cependant entre expert et débutant , il y a une sacrée marge .

      Afin de les guider, il faut avoir les capacités à le faire . Par exemple google ,tout le monde ne sait pas s’en servir !

      Aujourd’hui si j’ai besoin de ressources ou d’informations, sur un sujet , je vais utiliser google et internet pour les trouver . Pourtant ce n’est google qui me donne ces infos, mais bien ma capacité à me servir de cet outil, et de ce fait c’est ça que je dois transmettre à mes enfants pas juste dire : va voir sur google !
      En maths c’est la même chose, transmettre , non pas enseigner, la capacité à extraire , faire le tri dans une énoncé de problème , on peut appeler ça un cours de maths . Ou on peut voir plus large et voir juste la capacité à raisonner .
      Sauf que si à la base , tu n’as pas c’est capacité ou stratégie ( on a tous des trucs et astuces pour contourner une difficulté) , tu ne peux pas guider l’enfant . Et ça résulte bien du niveau des parents , pas seulement en terme de diplôme, ou de niveau d’étude . Je pense à au Mr (christian) des 12 coups de midi , au RSA, ayant quitter l’école à 14 ans je crois , et pourtant il était un puits de sciences . C’est bien le niveau général , déjà avoir conscience de ces limites .

  3. article très intéressant, très critique, et qui va redonner du boost à plus d’une maman…j’adore ta phrase « tant qu’il le faudra…! » c’est exactement cela, tant que nos enfants ont besoin de nous…merci infiniment, je me répète peut être encore (comme d’habitude, pipelette) superbe article au TOP Cindy!!!
    gros bisous
    NoorNoor

  4. Bonjour Cindy,
    Très bonne analyse ! Tu sais pour les Maths collège la plupart des choses au programme théorèmes ,sinus; and co ne vont pas servir beaucoup sauf pour une filière math .Pour ma part, je me dis que c’est un passage dur à franchir mais incontournable hélas. Les langues sont par contre l’avenir , mais je n’ai pas ton niveau sur internet (surfer sur les sites en anglais me parait un peu durail). C’est bien de connaître ses limites et d’accepter de se faire aider ou de passer le flambeau à quelqu’un.
    Martine42

    • oui je sais que certaines notions ne serviront plus beaucoup ,mais est ce que je sais aujourd’hui les filières à venir de mes enfants ?
      Bon je me débrouille sur le net en anglais, ça ne veut pas dire que je comprends absolument tout , disons que si le vocabulaire est simple
      j’arrive à comprendre le sens général d’un texte . Mais parfois j’ai besoin d’un coup de main …

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